lundi, décembre 18, 2006

Docu-fiction de la RTBF sur la fin de la Belgique

Le docu-fiction sur la fin de la Belgique diffusé par la rtbf le mercredi 13 décembre a suscité de nombreuses réactions et une grande émotion.

Au-delà du débat sur la mission de service public et les conséquences sur la crédibilité de la RTBF, c'est l'évolution des réactions qui semble intéressante.
De la colère, l'opinion est passée à la réflexion sur l'électro-choc créé par l'émission.

D'une part, malgré ce que l'on pourrait croire, l'opinion publique est très sensible à l'avenir de la Belgique. Les questions communautaires ne sont donc pas considérées comme des problèmes accessoires.

D'autre part, l'électro-choc semblait nécessaire. Est-ce à dire que les politiques n'ont pas abordé le problème de façon à entraîner un intérêt suffisant?

Toutefois, plusieurs questions restent posées quant au choix de la méthode.
On l'a déjà dit, la confusion des genres entraîne des problèmes de crédibilité.
Mais il y a un autre problème: en Belgique francophone, on a donné ouvertement la parole au Vlaams Belang, la RTBF a volontairement rompu le cordon sanitaire et nous place devant le fait accompli. A noter également qu'en Flandre, comme le démontrent les images, ce cordon sanitaire n'existe plus, et des représentants de partis démocratiques n'hésitent pas à déjeuner avec les représentants du Vlaams Bellang dans la plus grande convivialité.

Enfin, même si je crains qu'on n'aura jamais de réponse, comment croire que les réactions de nombreux responsables politiques étaient sincères alors qu'on imagine aisément que nombre d'entre eux étaient au courant? Ceux qui y ont participé, mais l'implication de policiers, de la STIB et de la SNCB nous laisse imaginer qu'ils étaient plus nombreux encore.